Discussion

Les batteries ont 40 % de chances d’entraîner des problèmes de réseau

20250925 Elsene. CEOs ELECTRIC LUNCH 2025 Foto: Electra

« Les batteries sont-elles la solution à la congestion du réseau ? Un panel s’est penché sur cette question lors d’un déjeuner organisé par Electra. Trois spécialistes n’étaient pas d’accord.

Olivier Devolder, du gestionnaire de réseau de distribution d’électricité et de gaz naturel ORES, a déclaré en introduction que les batteries et les problèmes de congestion potentiels deviendraient un sujet brûlant à l’avenir. « La recharge devient une réalité, mais elle fera également augmenter la demande d’électricité », a-t-il déclaré, « ce qui constituera un défi pour les gestionnaires de réseau.

« Mais attention, prévient-il, si nous déployons mal ces batteries, nous risquons d’être confrontés à des problèmes de sécurité. « Si nous déployons mal ces batteries, elles aggraveront la situation. Andreas Tirez, de Febeliec, la fédération belge des consommateurs industriels d’énergie, l’a confirmé : « Aux Pays-Bas, elles ont provoqué des fluctuations de prix non coordonnées, car l’injection d’énergie dans le réseau a entraîné un dépassement, ce qui a fait chuter les prix, et une grande quantité d’énergie a alors été consommée. »

Une question complexe

Il est donc important que les batteries soient utilisées correctement, explique M. Devolder. « Elles peuvent alors jouer un rôle important en évitant la surcharge des réseaux. Mais il s’agit d’une question complexe, qui nécessite la mise en place de nombreuses pièces du puzzle. Par exemple, nous devons disposer des connexions flexibles adéquates pour que les batteries contribuent au réseau, par exemple en association avec des parcs éoliens. Et il faut des incitations commerciales pour encourager les bons choix ».

« Des réglementations sont également nécessaires pour empêcher les batteries d’exacerber l’encombrement du réseau », a-t-il ajouté. « Nous y travaillons, en étroite collaboration avec la ministre wallonne de l’énergie, Cécile Neven (MR). L’objectif est de mettre en place un cadre réglementaire dès cet automne ou au plus tard au printemps prochain. Nous pourrons alors toujours procéder à des ajustements s’il s’avère qu’une mise au point est nécessaire ».

Cette urgence est nécessaire, a-t-il souligné. « Nous nous occupons déjà des batteries industrielles, des batteries domestiques et des batteries derrière le compteur, nous ne pouvions pas attendre. Il est également temps d’entamer des discussions avec l’opérateur de réseau Elia sur les investissements dont le réseau a besoin. Après tout, il ne faut pas oublier que les problèmes de congestion sont toujours locaux et que le pouvoir du marché joue un rôle limité dans ce domaine. Il est donc important que l’acteur qui est en charge de la coordination soit de la partie.

Question technique

Tel un Cassandre, M. Ernst a prévenu que la Belgique se heurtait à un problème complexe en ce qui concerne la commutation des batteries sur le réseau. « Vous l’envisagez beaucoup trop sous l’angle du marché », a-t-il déclaré, « mais il s’agit d’un problème technique. Sur le papier, il semble simple de connecter ces batteries au réseau, mais dans la pratique, cela demande beaucoup de flexibilité. De nombreux risques sont tout simplement perdus de vue ».
« Tout d’abord, la charge et la décharge de ces batteries à l’avenir seront synchronisées avec les prix du marché de l’électricité, ce qui entraînera d’énormes problèmes de congestion. En outre, les questions de fréquence et de contrôle de la tension n’ont pas été prises en compte.

« En résumé, conclut l’universitaire, je prévois 40 % de risques de problèmes.

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Cet article a été traduit automatiquement du néerlandais vers le français.

Auteur: Matthieu Van Steenkiste

Source: MobilityEnergy.be