Bloomberg : Shell envisage de racheter BP
Le groupe pétrolier et gazier Shell envisage de racheter son homologue BP, rapporte l’agence de presse Bloomberg sur la base de sources internes. Selon les sources, Shell étudie cette possible méga-opération avec des conseillers, mais attend que la valeur boursière de BP baisse encore avant de décider d’une éventuelle offre.
Une fusion des deux groupes britanniques fait l’objet de rumeurs récurrentes depuis des décennies. Il s’agirait de l’une des plus grosses opérations jamais réalisées dans l’industrie pétrolière. Selon Bloomberg, Shell a discuté plus sérieusement de la faisabilité et des avantages d’une telle opération avec des conseillers au cours des dernières semaines. Mais le groupe pourrait également choisir de se concentrer sur des rachats d’actions et des acquisitions plus modestes.
« Comme nous l’avons dit à maintes reprises, nous nous concentrons fortement sur la création de valeur chez Shell en continuant à mettre l’accent sur la performance, la discipline et la simplification », c’est tout ce qu’un porte-parole de Shell a voulu dire à Bloomberg. BP s’est refusé à tout commentaire.
Des résultats décevants pour BP
BP se débat depuis un certain temps avec des résultats décevants. Sous la direction de Bernard Looney, l’entreprise a décidé en 2020 de réduire sa production de pétrole et de gaz de 40 % et d’investir massivement dans les énergies renouvelables. En février, son successeur, Murray Auchincloss, a annoncé une nouvelle stratégie dans laquelle le développement durable est à nouveau relégué à l’arrière-plan. Les actions de BP ont déjà perdu près d’un tiers de leur valeur au cours des 12 derniers mois, alors que les prix du pétrole ont également fortement chuté. L’investisseur activiste Elliott a estimé que les nouveaux plans de l’entreprise n’étaient pas assez ambitieux. Il a demandé des mesures supplémentaires, faute de quoi BP pourrait devenir une cible de rachat.
Vendredi dernier, le directeur général de Shell, Wael Sawan, a déclaré aux analystes que Shell continuait « évidemment » à envisager des fusions et des acquisitions, mais qu’elle serait prudente et que « la barre était haute ». Il a ajouté que « nous devons d’abord mettre de l’ordre chez nous » avant d’envisager de grandes acquisitions, et que la société « a encore du travail à faire » pour atteindre son plein potentiel.
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